L’annonce, courant avril dernier, de
nouvelles coupes dans les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales
interpelle très sérieusement les élus sur leur capacité à équilibrer leurs
budgets dès les années à venir.
Les dotations de l’Etat aux Collectivités
locales en très forte baisse
Les déficits accumulés depuis plus de 40
ans pèsent durablement sur les comptes publics. Les difficultés de l’Etat à se
réformer sont connues et les recherches de réduction des dépenses concernent à
présent toutes ses politiques publiques.
L’aide qu’apporte l’Etat aux Collectivités
locales n’y échappe pas.
Au plan national, avec les dernières
annonces, la perte de ressources financières pour les Collectivités locales,
ajoutée à la baisse de 1,5 milliard d’euros déjà appliquée en 2014,
atteindrait, en 2017, 12,5 milliards par rapport à 2013.
Ce chiffre est considérable et
représenterait une diminution de 30% de la Dotation Globale
de Fonctionnement (DGF) aux Collectivités locales.
Pour les communes, après les recettes
fiscales, les dotations de l’Etat, dont la DGF, constituent la seconde ressource
financière. On mesure là tout l’enjeu pour les années à venir !
Une inquiétude grandissante chez les élus locaux
Dans ce contexte, toutes les communes
seront contraintes à des arbitrages douloureux sur les services rendus aux
populations, d’une part, le rythme des investissements, d’autre part, en raison
de ces nouvelles baisses des crédits d’Etat aux collectivités locales d’ici
2017.
Cette prise de conscience suscite une
inquiétude grandissante chez les élus locaux.
Des échéances différentes selon les situations
des communes
Les Communes dont les investissements
étaient financés essentiellement par de l’autofinancement bénéficieront d’un répit
de quelques années en retardant et/ou annulant des projets nouveaux.
En revanche, pour les communes comme la
nôtre, qui ne disposent pas d’autofinancement suffisant, c’est dès à présent
que la question se pose.
Réduire drastiquement les investissements
ne suffira pas.
C’est tout l’équilibre de nos budgets qu’il
va falloir revisiter très rapidement.
Pour ce qui concerne notre commune plus
particulièrement, cet exercice nouveau qui s’impose à nous intervient après des
efforts de gestion importants conduits dans le mandat précédent.
Il fallait désendetter la Commune tout en
assurant son développement. Nous avons réussi ce challenge.
Pour autant, dans ce nouveau contexte, il
ne faut pas se le cacher : nos marges de manœuvre sont étroites. Nous
allons donc devoir nous mobiliser et vous associer très largement aux
arbitrages budgétaires difficiles qui nous attendent dès les mois à venir.