mardi 28 octobre 2014

Des décisions en cohérence avec les enjeux

Dans une période difficile à tous niveaux, les décisions que nous avons à prendre méritent d’être expliquées. C’est d’autant plus vrai lorsque les sujets prêtent à débats, tant au niveau national que local, comme l’a été la réforme des rythmes scolaires.

Nouveaux rythmes scolaires : conforter les acquis sur notre commune

Le bilan dressé de la première année de fonctionnement a confirmé l’apport de la demi-journée supplémentaire d’enseignement, le mercredi matin, et des après-midis moins chargés les quatre autres jours de la semaine.

Le sondage réalisé auprès des parents et des enfants a montré que les activités proposées après l’école étaient appréciées.

Sur la base de ces acquis, l’organisation des activités a été ajustée cette année en donnant plus de temps à certains ateliers, avec des créneaux proposés sur deux heures.

En reprenant comme base de facturation la répartition des coûts de la restauration municipale, soit 60% à la charge des familles et 40% à la charge de la Commune, le Conseil municipal a approuvé, à la rentrée, les tarifs des temps périscolaires pour l’année 2014-2015.

Le principe de tarification introduit en 2009, selon les quotients familiaux, a bien entendu été maintenu.

En comparant les tarifs 2014 avec ceux de 2012 - l’année 2013 ayant été une année de transition - on constate que le coût, sur une année complète, baisse  sensiblement pour toutes les familles qui utilisaient les services du Centre de loisirs le mercredi matin.

Ainsi, pour un enfant accueilli les 103 soirs de l’année scolaire (ateliers de deux heures), les réductions de coûts sont, à titre d’illustration, pour trois situations familiales différentes, de :

    Tarif 2 : -31 €/an
    Tarif 5 : -60 €/an
    Tarif 8 : -70 €/an


Mesurer les enjeux et prendre ses responsabilités

Cette volonté d’assurer des services de qualité pour tous, facturés au juste prix en fonction des moyens des familles, témoigne de notre cohérence.

Face à la situation actuelle et à venir des comptes publics, il nous semble en effet peu responsable de faire croire que l’on pourrait proposer de nouveaux services gratuits et de qualité alors que les baisses des dotations de l’Etat aux collectivités modifient dès à présent les équilibres budgétaires.


A ce niveau, chacun doit mesurer les enjeux et assumer la responsabilité de ses choix.

dimanche 12 octobre 2014

Notre Communauté d’agglomération accède au statut de Métropole de plein exercice


Quatorze agglomérations deviendront des Métropoles au 1er janvier 2015.

La loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (loi dite MAPTAM) confère à 11 agglomérations le statut de métropole de plein exercice : Bordeaux, Brest, Grenoble, Lille, Montpellier, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse.

Trois métropoles seront dotées d’un statut spécifique : Paris, Lyon, Aix-Marseille-Provence.

La loi MAPTAM est venue consacrer le fait métropolitain et la nécessité pour les grandes agglomérations françaises d’ouvrir de nouveaux champs de compétences et de nouveaux territoires de solidarité.

Ce changement de statut modifie les périmètres des compétences exercées par les Communautés d’agglomération afin d’offrir un service élargi aux habitants et disposer d’une capacité d’action renforcée pour le territoire.

C’est dans ce cadre que - depuis le mois de septembre jusqu’à la fin de l’année - notre Conseil d’agglomération est amené à se prononcer sur plusieurs délibérations concernant la gouvernance, la voirie, les services collectifs (dont l’eau et l’assainissement), l’urbanisme, l’économie et l’emploi.


Une volonté commune de bâtir un territoire attractif

Notre Communauté d’agglomération est riche d’une histoire ancienne et partagée. Ainsi, depuis plus de 40 ans, les élus se sont donnés les moyens de bâtir un territoire en capacité de répondre aux aspirations et aux besoins de ses habitants, de ses acteurs économiques, culturels, universitaires et associatifs.

Tout en respectant les identités propres à chacune de nos communes, notre intercommunalité a su avancer, avec toujours une seule et même ambition : réussir ensemble ce qu’une commune ne peut faire seule.

Grâce à la coopération intercommunale, notre territoire a été en capacité de porter des projets ambitieux : une politique de l’habitat qui permette à chacun de se loger, un réseau de transports publics reconnu parmi les principaux réseaux français, en particulier.

Cette attractivité est également renforcée par un certain nombre de grands projets : le métro, le Centre des congrès, la ligne à grande vitesse, le pôle d'échanges multimodal de la gare de Rennes, la Cité internationale.  

Ambitieuse, notre intercommunalité l’a été en mettant en place, avant même qu’une loi ne l’y oblige, une fiscalité propre, la taxe professionnelle unique. Outil de solidarité fondamental, elle a permis de réduire des trois quarts environ les inégalités fiscales entre les communes de Rennes Métropole et ainsi d’offrir de nouvelles perspectives de développement à chacune d’entre elles.

Les élargissements successifs de notre intercommunalité à de nouvelles communes ont été à chaque fois des étapes importantes, conduites dans la confiance et la sérénité, traduisant la force et la solidité de notre projet communautaire.

Aujourd’hui, une nouvelle étape s’offre à nous avec la transformation de notre communauté d’agglomération en métropole.

En contribuant à renforcer les grandes compétences qui sont aujourd’hui menées par notre intercommunalité, la métropole sera un nouveau levier pour conforter nos politiques de solidarité, de développement économique, d’innovation, de développement durable, au service de l’emploi.

Une méthode garante d’une construction partagée entre Rennes Métropole et les communes

La mise en œuvre des nouvelles compétences au 1 er janvier 2015 repose sur le dialogue, la transparence et la prise en compte des spécificités de chaque commune.

Le pilotage est assuré par la Conférence des maires, dont les travaux sont alimentés par thème, dans des ateliers au sein desquels chaque commune est représentée :
-           un atelier "gouvernance" ;
-           un atelier "voirie, eau, assainissement, mobilité" ;
-           un atelier "aménagement et urbanisme" ;
-           un atelier "ressources humaines et finances".

A partir de ce travail, le Conseil Communautaire du 25 septembre dernier a adopté une délibération fixant le cadre général :
-       les orientations retenues et le cadre d’intervention de la Métropole pour les compétences transférées,
-       de nouvelles dispositions relatives à la gouvernance de proximité,
-       les prochaines étapes de la mise en place de la Métropole.

Pour les compétences transférées, les orientations arrêtées portent sur les services collectifs considérés comme prioritaires au regard des moyens qu'ils mobilisent dans la gestion communale et de leur impact direct auprès des habitants :
- la voirie (avec ses réseaux) et l'éclairage public,
- l'eau et l'assainissement,
- l'urbanisme à travers les Plans Locaux d'Urbanisme des communes et du Plan Local d'Urbanisme intercommunal à l'échelle de la Métropole.


Des Comités de secteur pour conforter la gouvernance

L'évolution des compétences de Rennes Métropole appelle une étape supplémentaire en matière de gouvernance.

Ainsi, des instances d’échanges et de coopération renforcée entre communes voisines et avec la métropole, dénommées « Comités de secteur », vont être mises en place pour optimiser l’efficience des politiques publiques métropolitaines et communales dans un contexte financier contraint.

Ces Comités de secteur auront un triple rôle :
-             Participer à la réflexion et être associés à l'élaboration des politiques métropolitaines ;
-             Contribuer à la mise en œuvre des politiques communautaires qui impactent directement les communes du secteur ;
-             Développer les coopérations et mutualisations de moyens, services et équipements publics entre communes.

Ainsi, à titre d’exemple, les programmes de travaux de voirie seront étudiés par les Comités de secteur.

A ce niveau, l'organisation recherchée vise à optimiser les coûts, tout en garantissant la réactivité nécessaire pour les interventions non planifiées sur les voiries et l'éclairage public.

Afin de garantir cette réactivité, Rennes Métropole passera des conventions de gestion de voirie avec chaque commune pour les années 2015 et 2016.


Jusqu’à la fin de l’année, de nouvelles délibérations viendront préciser, dans chacun des domaines, le cadre d’intervention de notre Métropole, déterminer les modalités financières de ces transferts de compétence et proposer une charte de gouvernance.


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